Le premier restaurant solaire d'Europe va ouvrir ses portes à Marseille
Ancien ingénieur aéronautique, Pierre-André Aubert s'est lancé, en 2015, dans un projet combinant la gastronomie et l'écologie, avec pour objectif de créer le premier restaurant solaire d'Europe. Après des années de recherche et d'expérimentation, notamment sous la forme de guinguettes éphémères qui ont permis de peaufiner le concept, il s'apprête à ouvrir "Le Présage" à Château-Gombert, dans le 13e arrondissement de Marseille.
Les fourneaux de la cuisine sont alimentés par des miroirs paraboliques de 10 m², qui redirigent les rayons du soleil vers des points de chauffe en fonte, utilisés comme plaque de cuisson. La température peut atteindre les 450 à 500 degrés à l'endroit le plus chaud, avec une température qui baisse lorsqu'on s'en éloigne, ce qui permet de varier les modes de cuisson – et donc les recettes – facilement.
Une source d'énergie naturelle, qui n'est pas le seul élément écologique de ce restaurant tourné vers l'avenir. Le bâtiment dans lequel il se trouve dispose du label BDM (Bâtiments durables méditerranéens), avec notamment une fabrication en béton de chanvre, et les produits utilisés en cuisine proviennent des producteurs locaux et sont issus du circuit biologique. Par ailleurs, le jardin compte plus de 200 arbres et des herbes aromatiques ont été plantées dans un potager, qui fera office de marché pour les cuisiniers. À l'avenir, le recyclage des déchets pourrait passer par la méthanisation, et les eaux usées devraient servir à l'arrosage des plantes.
Si le soleil a tendance à briller à Marseille plus qu'ailleurs, une solution de secours a toutefois été prévue pour les jours nuageux, avec un système d'alimentation électrique destiné à prendre le relais. Cependant, les rayons du soleil devraient permettre au restaurant de fonctionner environ 80 % du temps.
"Le Présage", qui sera ouvert au public dès le 18 juin 2024, compte proposer un plat du jour, au sein d'une sélection de 3 entrés, 3 plats et 3 desserts. Uniquement du fait-maison, pour les 120 clients quotidiens attendus midi et soir, sensibles à ce concept de « futur délicieux » mis en avant par le porteur du projet.