Eté 2025 : les restaurants de moins en moins fréquentés par les vacanciers

Alors que la saison estivale 2025 s'achemine doucement vers sa fin, le secteur de la restauration fait le bilan et alerte sur une inquiétante baisse de la fréquentation : les vacanciers désertent les restaurants.
Eté 2025 : les restaurants de moins en moins fréquentés par les vacanciersPhoto : Tamara Malaniy / Unsplash

L'été est généralement le moment de profiter de vacances bien méritées, l'occasion de changer du quotidien rythmé par le fameux métro-boulot-dodo. Seulement, en cet été 2025, il est une activité quasi traditionnelle qui est étonnamment boudée par les estivants français : les sorties resto.

Selon l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), la baisse de la fréquentation des établissements de restauration traditionnelle est assez conséquente : moins 15 à 20 % par rapport aux années précédentes et sur la même période. Cette diminution s'observe également de façon assez homogène partout sur le territoire français, avec même quelques zones plus durement touchées comme sur la côte méditerranéenne.

Le premier motif de cette désaffection est d'ordre économique : l'inflation de ces 3 dernières années a entraîné une hausse généralisée des coûts, allant des matières premières à l'énergie, en passant par les transports. Certes, un restaurant peut toujours optimiser ses coûts pour réduire ses prix, mais cela n'est hélas pas toujours applicable partout. Nombreux sont ainsi les restaurateurs qui n'ont eu d'autres choix que de répercuter ces hausses sur leurs tarifs, avec comme résultat d'augmenter considérablement l'addition, qui porte bien son surnom de "douloureuse", notamment pour les familles qui viennent à 4 ou 6.

Il est également apparu que les vacanciers préfèrent réallouer leur budget sur des activités de vacances, quitte à cuisiner eux-mêmes ou à s'orienter vers des solutions moins conviviales, peut-être, mais en tout cas plus économiques que le restaurant (fast-foods, food trucks, sandwicheries, etc.). Et dans ce cas, certains se contentent même de commander un plat pour deux !

Pendant que les estivants s'attachent à maîtriser leur budget et à moins consommer, les professionnels, eux, s'alarment de la situation et rapportent une perte sèche de 25 à 35 % sur leurs chiffres d'affaires. Une baisse conséquente qui oblige certains restaurateurs à réduire leurs effectifs tout en composant avec des coûts incompressibles. La situation est, par ailleurs, assez dramatique pour que Franck Chaumés, président national de l'UMIH, voie dans ces tendances les indices d'une disparition progressive de la restauration traditionnelle.

Mis à jour le 22/08/2025

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