Les restaurants doivent trier leurs déchets

Selon les statistiques en France, un repas consommé au restaurant donne lieu à un gâchis d'environ 220 grammes de nourriture. Pour lutter contre ce gaspillage, une loi a été votée et vient seulement d'être mise en application. Depuis le 1er janvier 2016, les restaurateurs doivent trier leurs déchets alimentaires.

Cela concerne les établissements qui servent au moins 180 repas par jour (soit plus de 10 tonnes de biodéchets par an). Ce plan anti-gaspillage alimentaire mis en place par le gouvernement vise à valoriser les déchets mais n'impose pas de proposer des doggy-bag, comme on aurait pu s'y attendre.

Le doggy-bag, très prisé aux États-Unis, est une petite boîte dans laquelle le client peut mettre les restes de son plat, pour les consommer plus tard. Cette pratique, recommandée pour lutter contre le gaspillage, est plébiscitée en théorie par le consommateur. Une étude menée par la DRAAF (Direction de l'alimentation) révèle que 95% des clients sont prêts à utiliser le doggy-bag.

Mais dans la pratique, cela ne fonctionne pas. Des tentatives ont été menées par de nombreux restaurants, en vain. Dernièrement encore, durant la COP 21, des restaurateurs parisiens ont proposé une "box anti-gaspi". Mais ces initiatives sont boudées par les consommateurs qui n'osent pas demander à emporter leurs restes.

Reste donc cette obligation de tri, réservée aux restaurants les plus fréquentés. Les professionnels qui ne se soumettent pas au tri de leurs déchets s'exposent à de lourdes amendes.

Publié le 13/01/2016

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