Passy Mandarin

Ce restaurant chinois entretient soigneusement sa réputation de resto un peu classe, proposant une "cuisine raffinée", probablement en raison de sa situation géographique, dans les quartiers chics de la capitale. Mais l'expérience est un peu décevante.

Alors, oui, le cadre est joli, avec son décor asiatique du sol au plafond. Oui, le service est efficace (voire un peu trop pressé), par des serveurs très polis en costume-nœud pap', qui vous apportent une serviette chaude avant et après le repas. Et oui, la cuisine est bonne, mais pas de quoi se damner non plus, et surtout pas très généreuse.

Non, le vrai problème de cet établissement, ce sont les prix. C'est horriblement cher pour ce que c'est, à savoir de la bonne cuisine chinoise, vietnamienne et thaïlandaise. Le chef nous rétorquera probablement que les produits sont frais et les plats faits maison. Il est possible aussi qu'une petite partie de notre assiette éponge le loyer qui ne doit pas être donné dans le secteur.

Pour prendre un exemple, les dim sum, ces petites bouchées à la vapeur, sont facturées 12 € et il y en a 4 dans le plat, on vous laisse faire le calcul à la pièce. Le Canard laqué à la cantonaise (la version la plus simple) coûte 22 €, pour une assiette garnie d'un peu de volaille, sans le moindre petit légume en accompagnement. Quant au Canard laqué à la pékinoise (spécialité de la maison), en "deux services" (peau servie avec les galettes de riz puis chair sautée au légumes), il vous en coûtera – accrochez-vous – la bagatelle de 100 €, pour deux personnes. Sinon, à la carte, comptez une cinquantaine d'euros par convive.

Bref, une adresse agréable uniquement si vous avez le portefeuille bien garni, pour un repas somme toute assez classique.