Solidarité : quand la trisomie s'invite au resto

Solidarité : quand la trisomie sPhoto : AFP/Loic Venance

Un « restaurant extraordinaire », c'est ce qu'a voulu créer Flore Lelièvre. Cette jeune femme de 26 ans, architecte de formation, est à l'origine d'un restaurant où les serveurs et une partie du personnel de cuisine sont atteints de trisomie 21. Une première en France.

Flore a grandi avec un frère aîné trisomique, et elle a profité de son projet de fin d'études pour imaginer un lieu de rencontre et de partage entre les trisomiques et le reste de la société. L'objectif est de démontrer que les personnes atteintes de trisomie sont capables de travailler comme tout le monde, et pas nécessairement en milieu protégé, et bien sûr, de faire tomber les préjugés concernant cette maladie génétique.

Situé en plein cœur de Nantes, rue des Trois-Croissants, son restaurant "Le Reflet" compte 6 employés "extraordinaires" en salle et en cuisine, en plus de Thomas Boulissière, gérant, de la chef de cuisine Farida El Hadek Blondel, qui est aussi éducatrice spécialisée, et de deux autres employés.

L'établissement a une capacité de 36 couverts et ouvre pour 4 services du midi et 3 services du soir par semaine. Les employés trisomiques travaillent un maximum de 24 heures par semaine et touchent un salaire normal, ce qui est une amélioration significative par rapport aux conditions de travail en milieu protégé.

Dans le restaurant, les tables, le menu et les postes de travail en cuisine sont adaptés aux salariés : carte réduite, prise de commande simplifiée, assiettes ergonomiques... Les employés bénéficient également d'une salle de repos.

N'oubliez pas de réserver si vous souhaitez manger au Reflet, car le restaurant affiche complet presque tous les jours depuis son ouverture.

Publié le 21/02/2017

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