Appellation restaurant : les syndicats grincent des dents
Devant le peu de succès du titre de Maître Restaurateur, et après le collège des grands chefs décernant le label de Restaurant de qualité, un syndicat de professionnels suggère de légiférer sur le terme "restaurant".
L'idée, soulevée également par des députés il y a quelques temps, vient du Synhorcat. L'organisme souhaite que seuls les établissements qui cuisinent sur place des produits frais affichent la mention "restaurant" sur leur façade. Un bon moyen pour éclairer et rassurer le consommateur, à l'heure où les plats surgelés ou sous-vides font fureur dans les cuisines.
Cette idée merveilleuse n'est pas sans faire réagir d'autres syndicats aux noms barbares, comme l'Umih, le Snarr ou encore le SNRTC. Au total, ce sont 6 organisations du secteur qui s'opposent farouchement à la restriction de l'appelation "restaurant". Et pour cause ! Ils représentent aussi les cafétérias, fast-foods et autres chaînes, tous bien connus pour se faire livrer des plats déjà préparés.
Quelques chiffres édifiants
> 31% des restaurateurs reconnaissent utiliser des produits industriels : en réalité, le chiffre exact avoisinerait les 70%.
> 10% des établissements seraient touchés par cette nouvelle réglementation : d'après nos constations, c'est au moins 50% des restos qui devront changer de nom.
> 27.000 emplois pourraient être créés en cuisine si l'on poussait les restaurateurs à travailler leurs produits.
> 96% des Français seraient favorables à une telle distinction.
